– Taux : la Fed garde l’arme au pied.
– Cours : optimisme de Midas Touch Consulting.
– Marché : demande d’or en hausse au T2 2025.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a, sans surprise, maintenu son taux directeur dans la fourchette de 4,25 % à 4,50 %, mais l’attention s’est rapidement portée sur le ton de sa communication.
Jugeant que l’incertitude économique restait élevée, la Fed a assombri ses perspectives : la croissance économique, autrefois qualifiée de « soutenue », est désormais décrite comme « modérée ». Lors de sa conférence de presse, Jerome Powell a laissé entendre qu’une baisse des taux pourrait intervenir dès septembre.
Ce signal a été perçu positivement par les investisseurs.
Après avoir atteint un sommet historique de 3500 dollars l’once en avril dernier, le métal jaune se traite désormais autour de 3363 dollars ce lundi matin, l’once d’argent s’échangeant vers 37 dollars.
Selon Florian Grummes, stratégiste chez Midas Touch Consulting interviewé par Kitco News, une envolée vers les 4000 dollars/once d’ici la fin de l’année est possible.
La demande mondiale reste solide. Le Conseil mondial de l’or fait état d’une hausse annuelle de 3 % de la demande au deuxième trimestre 2025 grâce à un bond de 78 % des investissements.
Si, pénalisée par les prix record du métal, la consommation indienne fléchit, l’intérêt des investisseurs reste soutenu par l’incertitude géopolitique et les craintes d’une dépréciation des monnaies fiduciaires.
L’argent, souvent perçu comme le « petit frère » de l’or, n’est pas en reste. Grummes maintient un objectif ambitieux de 50 dollars l’once d’ici fin 2025.
De son côté, Commerzbank anticipe également une hausse, tablant désormais sur 39 dollars/once fin 2025.
À mesure que les doutes persistent sur la solidité de la croissance mondiale et que les banques centrales ajustent leur trajectoire, l’or et l’argent pourraient retrouver leur éclat plus vite qu’on ne le pense.