Alors que l’économie mondiale se trouve à un tournant critique, freinée par des frictions commerciales poussant les grandes institutions comme le FMI et la Banque Mondiale à revoir leurs prévisions de croissance à la baisse, le principal moteur du marchés des changes est la divergence de politiques monétaires des grandes banques centrales.
Aux États-Unis, la Réserve Fédérale (Fed) maintient une politique restrictive avec un taux directeur à 4,50 % pour contrer une inflation persistante.
En face, la Banque Centrale Européenne (BCE) adopte une posture de neutralité prudente, après avoir achevé son cycle d’assouplissement avec un taux de dépôt à 2,15 %.
La zone euro connaît une reprise fragile, soutenue par la demande intérieure et des plans d’investissement, notamment en Allemagne, mais reste vulnérable aux chocs externes.
De son côté, la Banque du Japon a amorcé un resserrement monétaire historique, bien que prudent, ce qui devrait soutenir structurellement le yen.
Ce lundi matin vers 10 heures, un dollar vaut 1,16 euro.
La paire EUR/USD s’échange autour de 1,16-1,17 depuis plusieurs jours et les analystes sont partagés quant à l’avenir. Les plus optimistes (MUFG, Goldman Sachs, UBS) voient la paire monter vers 1,18-1,20 d’ici la fin 2025, misant sur un affaiblissement structurel du dollar.
D’autres, plus prudents (RBC), anticipent une baisse vers 1,07-1,09.
La paire EUR/JPY fait face à des vents contraires en raison de la politique de la Banque du Japon , tandis que l’évolution de l’EUR/GBP recule après les chiffres du PIB britannique publiés le 11 juillet (- 0,1 % en mai 2025).
Sur le front des cryptomonnaies, le bitcoin a atteint un nouveau record historique en franchissant la barre des 118 000 dollars le 11 juillet. La reine des devises numérique profite de l’affaiblissement du billet vert.