Pris en étau entre une crise institutionnelle sans précédent à la Fed et les politiques divergentes des autres grandes banques centrales, l’euro a terminé la semaine avant de reculer un peu face à un billet vert ragaillardit par la baisse des tensions entre la maison blanche et la Fed.

Ce lundi 21 juillet vers 90 heures, un euro vaut 1,16 dollar.

La devise reste stable face aux devises refuge comme le franc suisse, et le yen.

Le billet vert se remet des rumeurs, démenties par D. Trump, annonçant un possible limogeage du président de la Fed, Jerome Powell.  Résultat, les investisseurs se sont rués sur l’or, intégrant pour la première fois une « prime de risque politique » au dollar.

La devise unique profite de la fiabilité des prévisions de la BCE qui a confirmé la trajectoire de l’inflation de la zone euro à 2,0% en juin, ce qui a validé sa politique accommodante.

Les autres devises majeures ont suivi des chemins divergents. La livre sterling est restée stable face à l’euro, la Banque d’Angleterre menant une politique prudente similaire à celle de la BCE. 

Pour la fin de l’été 2025, les projections des cambistes suggèrent une légère appréciation de l’euro face au dollar, vers 1,18, en raison du ralentissement économique américain et du risque politique persistant.

À l’inverse, la devise unique devrait se déprécier face au yen, vers 167,60 sous l’effet de la politique restrictive de la Banque du Japon, le franc suisse conservant sa vigueur.

Au final, l’évolution de l’euro dépendra moins de sa force intrinsèque que de la résolution de la crise politique américaine et des stratégies des banques centrales.