– L’inflation américaine de juillet à 2,7 % en juillet.
– L’or profite d’un contexte monétaire propice.
– Baisse des taux américains dès septembre ?
L’indice des prix à la consommation (IPC) publié en juillet aux États-Unis a surpris positivement les marchés : à 2,7 % sur un an, l’inflation ressort légèrement en dessous des anticipations qui tablaient sur 2,8 %.
Si ces chiffres restent éloignés de l’objectif de 2 % de la Réserve fédérale, ils confortent les investisseurs dans l’idée d’un assouplissement monétaire à venir, une perspective favorable au métal jaune.
La réaction des marchés ne s’est pas fait attendre. Les paris sur une baisse de taux dès la réunion du FOMC de septembre se sont maintenus, voire renforcés. Certains analystes, comme Bob Haberkorn (RJO Futures), évoquent même la possibilité d’un ajustement de 50 points de base, bien que cela reste minoritaire.
D’autres données macroéconomiques importantes, attendues cette semaine – ventes au détail, indice des prix à la production, chômage hebdomadaire – viendront affiner ces anticipations.
Dans ce contexte monétaire, l’or retrouve un certain lustre.
Ce mercredi matin vers 10 heures, l’once de métal jaune cote environ 3357 dollars et celle d’argent 38,40 dollars.
Certains investisseurs restent toutefois nerveux après une semaine marquée par la crainte de nouveaux droits de douane américains sur les lingots importés. Une incertitude levée par une déclaration du président Trump sur Truth Social : « L’or ne sera pas tarifé. »
L’appétit pour l’or ne faiblit pas en Asie, en particulier à Hong Kong, où les grandes fortunes ont doublé leur exposition au métal précieux en un an, selon une enquête HSBC. Prêts de lingots, arbitrages géographiques, participations à des entreprises aurifères : les stratégies d’enrichissement se diversifient.
Enfin, la perspective d’une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska ajoute un nouvel élément géopolitique. Si la Maison Blanche insiste sur le caractère « informel » de l’échange, les marchés restent attentifs à tout signal susceptible d’influer sur l’équilibre mondial – et donc sur le cours de l’or.
Entre poussées inflationnistes contenues, assouplissement monétaire attendu et tensions commerciales apaisées, le métal précieux semble avoir retrouvé un socle solide autour des 3300 dollars/once.
Une base qui pourrait servir de tremplin, selon certains analystes, vers de nouveaux sommets si les marchés actions venaient à flancher.