La semaine du 4 au 8 août sur les marchés des changes a été rythmée par une cacophonie des banques centrales, sur fond de tensions commerciales persistantes, entre une Réserve fédérale américaine (Fed) poussée vers une baisse de taux par des chiffres de l’emploi décevants et une Banque d’Angleterre (BoE) peinant à ajuster son cap.
Le principal évènement a concerné la faiblesse du dollar, plombé par la forte probabilité d’un assouplissement monétaire de la Fed en septembre et par les rumeurs d’un changement à sa tête voulu par l’exécutif.
La parité euro-dollar a grimpé, passant de 1,15 en début de semaine pour atteindre un pic à 1,16 ce lundi matin vers 9 heures.
Selon un cambiste, les investisseurs se détournent du billet vert par défaut plus que par conviction pour l’euro .
Outre-Manche, la décision de la BoE a créé la surprise jeudi. En abaissant son taux directeur à 4 % (à une très courte majorité de cinq voix contre quatre), elle a envoyé un signal restrictif aux marchés. Paradoxalement, la livre sterling s’est immédiatement raffermie, faisant reculer l’euro qui avait touché un plus haut hebdomadaire à 0,874 livre pour revenir vers 0,867.
La monnaie unique a également progressé face aux valeurs refuges comme le yen japonais, dépassant les 172 yens, et le franc suisse, au-dessus de 0,94, signe que la défiance était avant tout concentrée sur le dollar.
Loin de cette agitation, le bitcoin a affiché une relative quiétude. L’actif numérique a consolidé ses positions, oscillant dans un corridor étroit entre 110 000 et 117 000 dollars.
Les analystes observent une phase de stabilisation technique, largement déconnectée des soubresauts des monnaies fiduciaires, en attendant un nouveau catalyseur pour tenter de franchir ses plus hauts historiques.