Une semaine de statu quo prudent pour la Réserve fédérale américaine et la Banque Centrale Européenne, qui campent sur leurs positions face à un horizon commercial chargé d’incertitudes.
Ce lundi matin 1 euro vaut environ 1,15 dollar.
La Fed, confrontée aux premiers signes de ralentissement de l’économie domestique (emploi) a maintenu ses taux directeurs inchangés, mais le ton prudent de son président Jerome Powell a pesé sur le dollar, laissant la porte ouverte à de futures baisses.
À Francfort, la BCE est également restée inactive, paralysée par la double menace d’une guerre commerciale avec Washington et des doutes sur l’efficacité de la relance budgétaire en Allemagne. Les marchés restent suspendus à la mise en œuvre de nouveaux tarifs douaniers, un facteur de risque qui renforce la prudence des banquiers centraux.
La véritable surprise est venue de Tokyo. À contre-courant de ses homologues, la Banque du Japon a insufflé une nouvelle dynamique en adoptant un ton plus offensif. Rassurée par un accord commercial jugé favorable avec les États-Unis, elle a revu ses prévisions d’inflation à la hausse, préparant les esprits à un futur resserrement monétaire.
Cette posture « hawkish » a immédiatement provoqué une appréciation sensible du yen, qui s’est imposé comme la valeur refuge de la semaine.
Dans ce contexte, l’euro a navigué à vue, sa performance étant le reflet passif des dynamiques contradictoires de ses partenaires.
La monnaie unique recule face au billet vert, la paire EUR/USD clôturant la semaine en hausse à 1,14 sdollar. Inversement, l’euro a nettement cédé du terrain face à la devise nippone, la paire EUR/JPY reculant sous l’effet du signal restrictif envoyé par la BoJ. Il baisse aussi face à la livre sterling et au franc suisse, la devise helvétique confirmant son statut de baromètre du risque dans un climat d’incertitude persistant.