La semaine passée a été décisive pour l’euro, dont la valeur a été modelée par la divergence croissante entre la politiques monétaire des grandes banques centrales et une montée des tensions géopolitiques.
Pris en étau, l’euro a évolué de manière réactive, mais sans dynamique forte.
Les éléments suivis par les cambistes cette semaine tourneront surtout autour de l’audition semestrielle du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, devant la commission bancaire du Sénat américain, la semaine étant aussi marquée par la tombée de nombreux indices économiques.
Ce lundi matin un euro vaut 1,15 dollar.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu un cap ferme gardant ses taux élevés (4,25-4,50 %) en raison d’une inflation jugée persistante.
La paire EUR/USD est tenaillée par deux forces opposées. La position ferme de la Fed et des taux d’intérêt américains élevés fournissent un plancher solide au dollar. Cependant, les risques géopolitiques et les interrogations structurelles sur les perspectives américaines freinent une envolée durable du billet vert, aidant à l’euro de se maintenir.
Le couple EUR/USD restera probablement dans une large fourchette (1,1250-1,1650), en attente d’un catalyseur.
La Banque Nationale Suisse (BNS) a surpris en abaissant son taux directeur. Une décision motivée par une inflation faible, voire négative, alors que la Banque d’Angleterre, a opté pour le statu quo monétaire, paralysée par une croissance faible et une inflation tenace. A court terme, estiment certains cambistes, l’euro devrait continuer à surperformer la livre sterling (EUR/GBP vers 0,8600) et le franc suisse (EUR/CHF vers 0,9500).
Au Japon, Tokyo a opéré un virage historique en présentant un plan de resserrement monétaire, offrant ainsi un soutien de fond au yen.
La hausse de l’EUR/JPY pourrait se poursuivre grâce au différentiel de taux, mais avec une volatilité accrue, avertissent des observateurs.